Bon, d’habitude, c’est vrai, je ne suis pas une fan absolue des documentaires. Bien sûr, il y a des sujets qui m’intéressent, plus que d’autres, mais de manière générale, je préfère la fiction au documentaire.
Mais il se trouve qu’en ce moment, l’une de mes missions est de déterminer les lignes éditoriales de Canal+ en matière de docu. Abonnée Canal (et heureusement, c’est quand même à peu près la seule chaîne que je regarde !), j’essaie donc de regarder leurs documentaires. Et ce matin, voilà que je tombe sur un documentaire, « Benda Bilili », qui m’a semblé une leçon de vie, d’espoir et d’humilité.
Benda Bilili, pour ceux qui comme moi ne connaissent pas ou que le nom, c’est un groupe de musique des rues de Kinshasa. Cinq des membres sont paraplégiques, et ont customisé leurs fauteuils en sorte de Harley Davidson du ghetto !
Le documentaire raconte comment une équipe de tournage, venue à Kinshasa pour filmer les musiques de rue, a un gros coup de cœur pour ce groupe et décide de leur financer l’enregistrement d’un album. Ils ne savaient pas encore que l’aventure durerait 6 ans (c’était donc en 2005) et les amènerait sur les scènes des plus grands festivals.
La musique, bon, on l’aime ou on ne l’aime pas.
Mais voir ces gens, qui vivent dans la rue, dans la faim, dans la maladie, chanter des chansons d’espoir, et essayer de faire passer des messages de bonne humeur et des conseils de vie (comme l’un des membres atteint de la polio, qui chante aux parents de faire vacciner leurs enfants, et de s’en occuper, parce que ça ne fait pas d’eux des sous-personnes).
Et de voir ces enfants jouer avec des pneux (oui, d’accord, l’image n’est pas nouvelle, mais je crois que seulement aujourd’hui, dans l’ambiance de ce docu, j’ai vu tout ce que ça pouvait représenter), garder la pêche, parler comme des grandes personnes dans le besoin, tout en gardant leur bonne humeur… Je sais pas comment dire ça, mais ça m’a fait un truc tout drôle !
Voilà, je crois que c’est vraiment une leçon de vie. Et c’est beau de les voir se démener pour sortir de leur misère dans la bonne humeur et la musique !
(surtout quand moi je redoute déjà le chômage qui n’est même pas encore là, et me plains tout le temps !)
Bref, si vous avez un peu de temps, que vous aimez le docu, ou un peu moins, que vous aimez la musique africaine, ou un peu moins, ou que vous aimez la vie et les gens… Essayez de jeter un coup d’œil, j’ai trouvé ça assez beau…
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