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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 21:31

A y est, les copains, j'ai (enfin!) trouvé un boulot! Bon, c'est pas encore signé, et j'ai pas encore tout à fait commencé, alors tout peut encore arriver. Mais en principe, j'ai trouvé un boulot!

 

Un temps partiel, sur 6 mois. Mais putain qu'est-ce que ça fait plaisir!

Quand tu reçois l'appel qui te dit que tu vas enfin reprendre une activité normale, tu te sens un peu comme une actrice qui reçoit un César (ou un Molière, en l'ocurrence!).
Tu as presque envie de faire un discours, au bord des larmes:
"Ohlala, quelle surprise. Je ne m'y attendais pas, je n'osais pas l'espérer. Quelle joie! Merci. Je tiens à remercier mon agent (ma conseillère Pôle emploi) qui m'a accompagnée dans cette aventure, je tiens à remercier le Metteur en scène (l'employeur - qui se trouve être réellement metteur en scène!), bien sûr, qui m'a laissé une chance et sans qui je n'aurais jamais pu vivre toutes ces jolies choses. Je voudrais remercier mon coach (l'autre compagnie avec qui je bosse - gratuitement), pour la formation qu'elle a pu m'apporter en attendant une situation plus stable, ainsi que les quelques lecteurs de mon blog, qui ont su lire les articles où je me lamente sans se plaindre à leur tour . Et je n'oublie évidemment pas mes amis qui m'ont soutenue, et mes parents, sans qui je ne serais pas là! (et sans qui je serais à la rue)"

 

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En vrai, tu t'abstiens. Tu remercies gentiment et humblement la personne que tu as au téléphone.
Ensuite, tu te contentes juste d'envoyer un message à tout ton repertoire: "Eh les mecs, ça y est, je suis embauchée!"
Et tu chantonnes, un peu, mais dans le plus grand secret de ta chambrette.



Et puis, à cette joie d'avoir été choisie, d'avoir réussi à décrocher un job qui correspond à ce que tu cherchais, d'un coup vient s'ajouter un autre sentiment: la frayeur. 
Parce qu'après tous ces longs mois d'inactivité, à te plaindre de ne rien faire, tu ne sais plus trop si tu es capable de faire tout ce qu'on te demande. Tu as "un peu" l'impression d'avoir tout oublié. Et tu as peur de découvrir les nouveaux aspects de ce nouveau métier dans un nouveau secteur.
Tu as bien sûr envie d'apprendre et de découvrir, mais, Ouah, qu'est-ce que ça fait peur, aussi!

Parce que tu en étais arrivé à un moment où tu n'étais plus très sure de croire encore trouver un boulot un jour, alors là, être confrontée à la réalité de la chose, oui, ça te tétanise un peu.

Mais ça va bien se passer, pas vrai? Je vais apprendre à développer mon côté commercial (qui est à peu près inexistant, je vous avoue) pour combler mon inexpérience dans certains domaines. Je vais apprendre à passer mes journées au téléphone. Et tout ira bien. C'est sûr!

 

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J'ai hâte de commencer! Mais c'est vrai que j'ai un peu peur. De recommencer. De repartir de zéro. Avec des gens que je ne connais pas, avec certaines tâches que je ne connais pas. Mais c'est excitant Et un peu terrifiant, aussi.

Mais ça fait toujours ça quand on commence un nouveau boulot, non? Surtout après tant de temps d'inactivité. Toujours cette excitation doublée d'une certaine appréhension.
Je suis normale, pas vrai? 


Aujourd'hui est le premier jour du reste de ma vie. Si, si! 

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20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 11:38

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Aujourd'hui, je m'approche dangereusement de mon année de chômage. La date butoir que je m'étais fixée se précise de manière menaçante.

Cette date après laquelle je vais devoir penser à reconsidérer mes exigences, mes envies, mon orientation...

Cette date à partir de laquelle je vais probablement devoir prendre un "boulot alimentaire", comme on dit, histoire d'avoir un peu l'impression d'être active et d'avancer. Alors qu'au fond, ce sera tellement une régression.

 

Oui, dans quelques semaines (oui, d'accord, tout peut encore changer en quelques semaines, mais franchement, j'y crois plus des masses, là!), je vais un peu abandonner mes jolis rêves de petit boulot sympa dans lequel je me serais épanouie, où je ne serais pas allée à reculon tous les matins.

De ce petit boulot, pas forcément absolument génial, mais au moins dans ma branche, dans le secteur dans lequel je veux travailler et faire ma vie, où je pourrais faire des choses qui m'éclatent en plus des choses qui ne m'éclatent pas tant que ça.

 

Dans quelques semaines, un an de chômage. (Et bientôt mon Pôle emploi qui va aussi me dire que maintenant, ça commence à bien faire de vouloir faire du spectacle. Il va peut-ête falloir songer à trouver un "vrai travail"... Comme s'ils savaient de quoi ils parlent!) Un an de loose. Enfin, pas tant que ça, j'ai fait plein de choses chouettes. Mais un an à ne pas avancer. 

 

Un an à enchaîner les entretiens, les ascenseurs émotionnels. A me prendre des murs, à y croire, et à me prendre des gifles, à ne plus savoir comment faire.

A entendre, infinément et désespérement, que je n'ai pas assez d'expérience. A avoir envie de crier que si personne ne me laisse une chance, je ne l'aurai jamais, cette fameuse expérience.

A penser que c'est pas juste. Que d'autres y arrivent, pourquoi pas moi. A me dire que finalement je ne suis peut-être pas faite pour ça, alors que c'est tellement ce que je veux faire.

Et qu'est-ce que je pourrais faire d'autre?!

 

Aujourd'hui, à 26 ans et Bac+5, je suis en train de considérer me réinscrire à la fac pour refaire un stage. Parce que trouver un boulot, là, je n'y crois plus.

(Bon aussi parce que mon entretien de lundi me trotte toujours en tête, et que j'ai un petit espoir de faire un stage chez eux. Ce qui serait, malgré tout, un truc assez bénéfique. Même si j'ai peur, parce que plus j'y pense, plus j'ai le sentiment d'être passée pour une débile... Alors que j'étais plutôt heureuse en sortant, tout en sachant que je n'aurais pas le job!)

 

Aujourd'hui, à 26 ans et Bac+5, je ne sais plus quoi et comment faire pour trouver un boulot.
On peut bien sûr blâmer le marché du travail, la conjoncture actuelle, la crise économique tout ça, la concurrence, le milieu du spectacle qui est un milieu fermé... On peut aussi critiquer ma formation et l'université (et on ne s'en prive pas, d'ailleurs!). On peut critiquer et mettre la faute sur beaucoup de choses, pour sûr.
Mais si le problème c'était juste moi? Moi, ma façon de me vendre, ma façon de parler? Moi, et mes compétences?

Et si c'était seulement que mes projets ne sont pas réalistes, qu'ils ne correspondent pas à la réalité de qui je suis, de ce que je suis capable de faire?

 

Le pire, dans tout ça, c'est que je sais que je peux faire ce métier. Je le sais.
Mais à force de m'entendre répéter à longueur d'entretien que je n'ai pas assez d'expérience pour faire les choses, je commence à douter. Je commence à croire qu'effectivement, je n'en suis pas capable. Je commence à remettre tout ça en question (enfin, pas mes envies, mais leur réalisme, peut-être)

Je commence à croire que tous ces cons, à l'époque où j'ai commencé, qui me disaient que ce n'était pas pour moi, tous ces gens qui n'ont jamais cru en moi avaient peut-être raison. 
Je voulais leur montrer qu'ils se trompaient, que bien sûr que j'étais capable. Qu'un jour je les impressionnerais tous.
Et puis voilà...

 

Aujourd'hui, je m'approche dangereusement de mon année de chômage. La date butoir que je m'étais fixée se précise de manière menaçante.

 

 

Et j'ai envie de hurler. 

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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 12:54

Je sais que vous aimez les histoires de Pôle emploi, bande de petits chenapans!

Malheureusement (pour vous, j'entends!), la dernière fois, mon rendez-vous avec ma conseillère s'était plutôt bien passé, et avait même été utile! 

Mais aujourd'hui, par la grâce de cette même conseillère, j'ai dû aller à une formation, un "atelier" comme ils disent, au dit Pôle emploi.

 

J'avais reçu la convocation à cet atelier "utiliser ses relations" par ma conseillère, qui voulait visiblement m'aider à me créer et à valoriser mon réseau pour trouver un travail. 

Dans l'idée, c'était sympa.

 

Dans les faits, un peu moins.

 

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Bon, déjà, je passe sur le fait que quand on arrive à Pôle emploi à 9h du mat' (heure de la convocation, hein, pas juste par goût du danger), tout est encore fermé.
Bon, on patiente. Après tout, on est au chômage, hein, pas vrai? 

On nous fait finalement rentrer, on nous réclame nos convocations et... on nous refait patienter!

Je sens que ça va être bien, tout ça!!

 

Finalement, un petit monsieur vient nous chercher.
Il a des airs à Mac Lesggy, je me dis qu'il ne peut pas être foncièrement méchant (et que du coup, il va peut-être nous apprendre plein de choses!

 

On fait un tour de table histoire de se présenter, dire depuis combien de temps on cherche, dans quoi on cherche, et surtout ce qu'on vient chercher dans cet atelier.

Le premier prend la parole et annonce qu'il est là pour travailler sur son cv.

Je sursaute: non mais moi, ma convocation c'est pour un atelier sur le réseau professionnel. Mon cv, ça va, il vous salue bien, mais il se sent bien comme il est!

 

Il s'est en fait avéré, en faisant le tour de la tablée, que sur les sept personnes présentes ce matin, nous avions tous été inscrits à un intitulé d'atelier différent.

 

Là, je sens vraiment qu'on n'est pas sortis de l'auberge! 

 

Si on est tous là pour des raisons différentes, ça va durer trois plombes! (ah oui, parce que sur la convocation, ils nous avaient dit d'être là à 9h, mais ils ne nous avaient pas dit combien de temps ça devait durer. Sachez-le: c'est la matinée entière!)

 

Je suis dépitée dans mon coin, j'attends que ça se passe.
Le gentil "Mac Lesggy" nous distribue des petits livrets, adaptés au thème que nous avons énoncé. Nous n'avons donc pas tous le même. Et il s'amuse ensuite à lire les questionnaires dans ces petits livrets, pour nous faire un peu débattre. On a donc débattu de sujets qui ne nous intéressaient pas! (parce qur bon, savoir si oui ou non, la photo est obligatoire sur le cv, c'est pas que, mais déjà je connaissais la réponse, et je ne suis surtout pas venue pour ça!)

 

Et finalement, "Mac Lesggy" (avec des lunettes moins rigolotes, quand même, je dois vous dire!) se lève et se dirige vers son "paperboard" pour nous faire un schéma.
Et qu'est-ce qu'il nous fait sur son petit schéma?? UN CV, bien sûr!

Puisque sur les sept personnes présentes, un seul mec était venu pour parler de cv, on n'a parlé que de ça pendant la matinée, évidemment! Youpi!!

 

Bon, et aussi, je me marrais toute seule dans mon coin. Parce que dès que le "formateur" donnait un exemple, il essayait de le faire pour tous nos métiers... Enfin, tous nos métiers, sauf le mien, quoi! 

 

Et d'après lui, on ne devrait réserver qu'une demie-journée aux loisirs dans notre semaine. Ce qu'on est censés faire le reste des 6 jours et demi, j'ai pas bien saisi... (Je ne veux pas casser un mythe, hein, mais chercher un boulot, ça ne prend pas toute la journée, toute la semaine)

 

Tout ça s'est soldé sur le fait que pour mon réseau professionnel, j'ai qu'à me démerder!

Non mais oh!

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 12:16

Un petit mot rapide, entre un tournage en costumes Louis XIV dans l'ancien fief de Jean d'Ormesson en Bourgogne qui s'est fini à 1h du mat', et un départ vers un rendez-vous parisien, pour vous demander humblement, si par hasard vous passez par ici dans l'après-midi, de croiser quelques doigts pour moi. Merci.

A bientôt (ce soir, si je ne me suis pas écroulée de fatigue)

 

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 14:26

Parce que j'aime trop me plaindre. Et parce qu'il y a des jours où, vraiment, j'en ai marre.

 

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Aujourd'hui, je suis totalement découragée quant à ma recherche de boulot. Certes, ça ne fait qu'un peu plus de deux mois que je cherche réellement, mais j'ai l'impression que ça fait déjà des années!

Je trouve scandaleux de ne jamais avoir de réponse à mes candidatures. J'aimerais que mon téléphone sonne, que ma boîte mail déborde...

La seule réponse que j'ai eu venait d'une boîte de Toulouse où j'avais postulé en candidature spontanée, dans l'espoir de pouvoir quitter la région parisienne. Mais sa réponse n'a pas vraiment été à la hauteur de mes espérances. Je cite:

 

"Bonjour, Nous sommes basés sur Toulouse, Cordialement"

 

(Je vous épargne la faute d'orthographe qui a tout de même réussi à se faufiler parmis ces quelques mots!)

Sans rire?!... Me voilà bien avancée avec tout ça!

 

Alors, je fais du sport. Je pédale presque une heure tous les matins, je fais des abdos, un peu de stretching... Et puis je regarde des séries, pas toujours très fute-fute. Mais bon, j'essaie de garder l'esprit et le corps un peu en activité. (et de me débarrasser de ces kilos qui se sont installés confortablement depuis ces quelques mois!)

 

Après ces longues semaines d'inactivité, j'ai l'impression d'avoir tout oublié de ma formation et de mes acquis d'expérience... C'est nul!

 

Sûr que je n'ai pas choisi le secteur qui embauche le plus!! Mais quand même! Je ne sais plus vers qui/quoi me tourner pour avoir des pistes solides... Je cherche aussi quel boulot trouver, qui resterait en lien avec mon secteur tout en m'autorisant une embauche plus concrète! Mais pour l'instant sans grand succès.

 

Je sais bien que c'est pareil pour tout le monde. Que la période, en plus, n'aide en rien.

Je sais bien aussi que finalement, ça ne fait encore que peu de temps que je cherche, et qu'il faut que je continue, que je ne baisse surtout pas les bras. Mais pfiou, franchement, il y a des moments, j'ai envie de crier.

 

J'aimerais bien ne plus devoir vivre chez mes parents, avec le RSA comme seul revenu (ce qui est quand même bien utile, hein! Mais ne me permet pas non plus une liberté de mouvement oufissime!)

 

Enfin bon, je ne suis quand même pas la plus à plaindre. Justement parce que je peux être chez mes parents, et ne pas me retrouver à la rue. Parce que j'arrive quand même à faire des choses, voir des films, des spectacles, des copains. Ca va, ma vie n'est pas trop pourrie. Elle serait juste un peu mieux si je pouvais trouver un boulot!!

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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 17:56

Quand elle était petite, elle voulait être infirmière, comme sa maman.

 

Puis vétérinaire, parce que les animaux, c'est cool.

 

Puis un travail avec des enfants et des chevaux, mais pas monitrice d'équitation, trop simple. Non, un truc plus subtil, mais pas bien identifié.

 

Ses parents auraient ensuite voulu qu'elle dirige ses études vers le commerce international.

 

Elle, elle se voyait plutôt pédo-psychiatre (avec une forte idée de s'intéresser plus particulièrement aux Near Death Experiences).

 

Après son bac, elle s'est rendue compte que c'était plutôt la culture qui la bottait vraiment. Le spectacle, cette magie, les étoiles dans les yeux des gens. C'était ça qu'elle voulait faire, en vrai. Pas passer dix ans à étudier des maladies et à voir des gens mourir. Non, elle voulait offrir un peu de réconfort aux gens, plutôt. Un peu de rêve, un peu de répit.

 

Là non plus, ça ne s'est pas tout à fait passé comme prévu. Parce que ce n'est jamais elle qu'elle a voulu montrer ou mettre en scène. Elle sur le devant de la scène, quelle idée saugrenue! Alors, nouveau carrefour dans l'orientation (par dépit plus que par réel choix, finalement). Changement de spécialisation.

Mais jamais du but profond.

Toujours cette envie de faire partie de la machine à rêver, à créer de la magie.

 

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Et les gens, qui ne comprennent pas toujours bien, qui regardent avec des yeux tout ronds, ou des yeux méprisants. Pour une moitié de la population, c'est strass et paillettes. Pour l'autre, c'est artiste incapable et fainéant. 

 

La difficulté du milieu, aussi. Son hypocrisie. Mon dieu oui, son hypocrisie!

Ce milieu où tout le monde te tape la bise comme si tu étais un ami d'enfance pour te baver dessus par derrière.

Ce milieu où, c'est vrai, certains préfèrent parfois picoler à foison et s'empiffrer de mets délicats hors de prix que de faire leur réel métier, qui n'est pas, non, d'être simplement bourrés aux as et de se montrer à la une des journaux people.

Ce milieu où si tu ne connais personne de bien placé, finalement, tu n'es personne.

Ce milieu où avant de te faire une place, tu habites dans une chambre de bonne de 9m2 à dix pour économiser en partageant le loyer exorbitant. 

 

Mais le sourire des gens à la sortie de la salle, surtout. Ou leurs yeux rougis, c'est selon. Leurs yeux qui brillent de toute façon. 

 

Ce sentiment d'avoir réussi, pendant quelques minutes ou quelques heures, à les faire sortir de leur vie, de leur corps, à les emmener ailleurs, dans une autre vie, parfois dans un autre monde.

 

Ce sentiment d'avoir apporté quelque chose au monde. Même si ce n'est pas un progrès scientifique, même si ça ne sauvera probablement jamais de vies. Même si, foncièrement, ça ne changera jamais rien à la marche du monde, ni à ce qu'il est.

 

Ce sentiment d'avoir accompli quelque chose qui a quand même un peu de valeur.

 

Comme une façon de faire savoir que derrière cette porte fermée se trouve une fenêtre ouverte.

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 17:06

Une inscription à Pôle emploi, c'est bien. Enfin ce n'est pas bien dans la mesure où ça signifie que vous êtes au chômage. Mais quitte à être au chômage, être inscrit au Pôle emploi, c'est mieux.

 

Vos conseillers vous le diront: ça permet de définir vos objectifs professionnels, la démarche à suivre, vos actions à accomplir pour les atteindre. Ca vous donne accès à un suivi personnalisé, à des services Pôle emploi pour vous aider à mieux chercher, et bien sûr à mieux trouver le travail de vos rêves. Ca vous permet, si vous avez assez travaillé, de toucher des allocations. Et, même si vous n'avez pas assez travaillé, ça vous permet de toucher le RSA. Bien, donc!

 

Mais pour être inscrit au Pôle emploi, il faut d'abord se pointer à un petit rendez-vous avec un conseiller, qui va vous aider à organiser tout ça, justement.

 

Me voici donc, à 14h40, à l'accueil de mon Pôle emploi. Convoquée à 14h50, on m'a dit de venir 10 minutes en avance. Après ma presque demie-heure de marche, me voilà pile-poil à l'heure. Mais bien sûr, naïve que j'ai pu être, eux ne le sont pas!

Me voici donc, aussi, à poireauter, debout, derrière des pauvres gens, tout aussi désemparés que moi. 

 

Au bout d'un (long) moment, la dame de l'accueil, dans un éclair de génie, demande si quelqu'un à rendez-vous. Bah oui, moi, que je lui dis. J'avais rendez-vous à 14h50. Alors je sais bien que je suis au chômage, mais bon, j'aimerais bien ne pas trop perdre mon temps ici. Vous savez, moi, je veux juste un petit papier disant que je suis inscrite pour pouvoir avoir mon RSA. Franchement, le reste, je m'en fiche un peu. Je n'ai pas assez travaillé pour être indemnisée (Tiens, allez dire ça à la moi de 19 ans qui dormait 3 heures, allait bosser encore bourrée et sacrifiait ses week-ends pour gagner un peu d'argent!), et je ne compte pas vraiment sur votre institution (non que je la dénigre, hein!) pour me trouver du travail dans mon secteur. Bref, en somme, si je pouvais voir un conseiller avant ce soir, ce serait sympathique.

-Très bien, vous pouvez vous installer, on va vous appeler dès que possible. (Note: "dès que possible", la gentille dame de l'accueil ne se mouille pas trop. Des fois que ça dure encore 3h, ce ne sera pas sa faute!)

 

Docile, je m'exécute. M'installe, confortablement. Commence à partir dans mes pensées (Ah oui, tiens, il me semble bien qu'on était passées ici une fois vite fait avec Hano... Houla, mais ça remonte, tout ça). Et là, une petite voix lointaine appelle mon nom. Je sursaute, me tourne et me retourne, finis par identifier la source du son. Me précipite.

 

Elle fait ses photocopies. Je poireaute un peu plus. Elle revient. Me regarde. Bon, ben c'est bien parti, tout ça!

 

Je lui explique qu'il y a des réponses, sur leur joli formulaire que j'ai reçu par la poste et que, là encore docile, j'ai bien rempli tout comme il fait, que je n'ai pas su mettre. Elle n'a pas l'air beaucoup plus sûre que moi.

 

Je lui explique aussi que j'ai bel et bien travaillé, il y a quelques années maintenant, mais que j'ai fait pleins de tous petits contrats, de durées variées, à quotités variées, tout ça, et que du coup, je ne savais pas trop quoi en faire dans ma déclaration d'activité, parce que c'est pas non plus folichon et que je doute que ce soit suffisant pour me rapporter des sous. Elle me regarde. Je la regarde aussi, du coup, d'un air plus interrogateur. Elle demande à sa collègue. Se lance alors dans des calculs du nombre de jours travaillés (est-ce que ça fait plus de 4 mois ou non. On voyait bien que non. Mais bon. Amusons-nous avec notre calculette, pour voir). L'ordinateur nous dit que je n'ai le droit à aucune allocations chômage. Révélation! 

 

Là, viens le moment magique: nous devons définir mon projet professionnel, et voir les démarches que nous pouvons faire ensemble. Le problème, c'est que la dame - fort sympathique au demeurant - ne connaît rien à mon secteur d'activité (ni même à mon activité tout court). Que j'ai déjà un cv qui présente à peu près bien, que j'ai déjà créé mon espace perso sur leur site, que je suis déjà abonnée à des "newsletters" de sites spécialisés... Mais je crois qu'elle s'est sentie un peu obligée de faire quelque chose. Elle m'a trouvé une annonce. Oui, j'y ai déjà postulé la semaine dernière. Ah, bon. Elle me trouve deux autres annonces, clique rapidement dessus "oh bah ça, c'est p'tet pas mal, allez, on tente". Et la voilà à me "mettre en relation" avec cet employeur. Je suis donc aujourd'hui dans l'obligation de répondre à une offre pour un job à Saint Denis (oui oui, dans le 93, là où ça craint bien, et surtout là où c'est l'autre bout de l'Ile de France par rapport à chez moi), exigeant absolument le permis B.

MAIS J'AI PAS LE PERMIS DE CONDUIRE!!

(remarquez, au moins, ma réponse est toute faite "J'ai bien noté votre annonce. Elle m'aurait fort intéressée, si seulement j'avais pu répondre à vos exigences. N'étant malheureusement pas foutue de conduire le moindre véhicule - même le vélo, à vrai dire, c'est difficile - je me vois forcée de rejeter cette offre.")

 

Comme un sentiment d'avoir un peu perdu mon après-midi...

 

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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 11:11

 J'ai donc effectivement été un peu mauvaise langue. J'ai finalement reçu une réponse (avec une semaine de retard, mais il semblerait qu'ils aient eu plus de candidats que prévu à l'époque).

Négative, mais ça je m'y attendais un peu. Au moins, j'ai eu une réponse.

 

Négative, parce que leur choix s'est porté sur un candidat ayant plus d'expérience. Bah tiens!
Bon, en même temps c'est vrai que ce travail ne correspondait pas à ma formation. Pas exactement, quoi (même si au fond, ça fait aussi partie de mon métier - que je n'arrive décidément pas à commencer!). Mais comment voulez-vous qu'on se fasse une expérience si dès qu'on tente quelque chose on nous préfère quelqu'un qui en a déjà, de l'expérience??

 

Toute ma vie, je vais espérer commencer à travailler, tout en n'y arrivant pas parce que "nous avons préféré quelqu'un qui avait plus d'expérience"?!

 

Bon, je suis quand même déçue (ça aurait été tellement magique, ce job!!). Et je suis un peu en colère. Et un peu désespérée, parce que là, je ne vois aucune porte s'ouvrir devant moi. Je ne vois aucun job disponible, avec un salaire et une stabilité relative qui me permettrait au moins de prendre un appart. En fait, je ne vois même aucun job tout court...

 

Oh, je sais ce que vous allez me dire: "Fais pas chier et va bosser à Mac Do, comme (presque) tout le monde".

 

Ouais, mais je me suis quand même un peu soulé la tronche pour avoir un bac+5, avec une formation professionnalisante. Et très franchement, ça me ferait un peu pleurer de me retrouver à suer dans l'huile de friture après avoir passé 6 ans (oui, bon, la première année, c'était pour rire! La faute au CPE) à étudier la culture, à me faire exploiter en stage et tout ça quoi.
Je respecte complètement les gens qui font ça, mais moi, je ne m'y vois pas. Enfin, en tous cas, pas tout de suite. J'en suis pas encore à abandonner tous mes rêves (oui, ça fait encore peu de temps que je cherche, me direz-vous!). J'ai trop peur de m'enliser dans un boulot alimentaire et de ne jamais réussir à en sortir et à faire un métier qui me botte plus. Et me faire chier toute ma vie dans un boulot qui m'emmerde, franchement, c'est pas un projet de vie qui m'emballe des masses. (même si, hein, je suis bien consciente que rares sont les gens qui s'éclatent dans leur boulot et sont ravis d'aller bosser le matin!)

(Et puis, soyons honnêtes, je peux surtout faire sans ça, en restant tranquillement bien au chaud chez papa-maman. Je ne suis pas à la rue, ni dans une situation qui m'oblige à prendre un boulot par dépit)

 

Enfin bon. C'est la vie! On passe tous par là, hein! Mais j'ai toujours tendance à aimer la facilité, moi. Alors dès que ça se complique un peu, que ça ne se passe pas tout à fait comme prévu, ben ça me paraît l'Himalaya, quoi, voyez. 

 

Et j'en ai aussi tellement marre de m'entendre donner des leçons, par les gens qui se croient teeeellement mieux que nous, teeeellement plus efficaces, teeeeellement plus adaptés à la vie et teeeeellement plus intelligents. Le pire, c'est que ce sont souvent des amis, peut-être plein de bonnes intentions (hum, vous savez ce qu'on dit de l'enfer et des bonnes intentions, hein!), mais qu'est-ce que ça me met hors de moi! "Attends d'avoir fini ton stage et de chercher du boulot, toi, avant de me donner des conseils de merde. On verra bien comment ça se passe pour toi" (si elle(s) trouve(nt) un job rapidement, d'accord, je m'écraserai et je rongerai ma médisance dans un coin reculé du globe terrestre!)

 

Bon aller, je sais que je suis loin d'être dans la pire des situations. Mais je vous avais prévenus que je ne risquais pas d'arrêter de me plaindre de sitôt. C'est dans ma constitution physiologique. 

 

Sinon, hier, ça a fait 20 ans que Freddie Mercury est mort. C'est une information absolument sans importance, mais j'avais envie de la partager avec vous!

 

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L'élevage de lamas au Pérou, vous êtes toujours partants??

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 12:12

Bon... La réponse ne venant toujours pas, je crois que nous pouvons relâcher la tension dans nos doigts et faire le deuil de ce joli petit espoir de quitter la région parisienne de sitôt!

 

C'est reparti! Recherche d'annonces (inexistantes), candidatures spontanées (= intermittence, et ça, ça me botte pas des masses), rendez-vous à Pôle emploi, rendez-vous à la Caf (non, Farfelune, pas avec une assistante sociale!). Ô joie!

 

J'aurais vraiment bien aimé que ça marche, avoir un vrai travail, un vrai contrat. Et ne pas avoir à continuer à vivre chez papa-maman (parce que non, une intermittente qui n'a même pas encore ouvert ses droits d'intermittente ne trouve pas d'appartement, non!), à chercher du travail qui n'existe visiblement pas...

 

C'est peut-être la saison (elle a bon dos, cette saison), c'est peut-être Noël approchant (lui aussi il a bon dos), c'est peut-être ma situation socio-professionnelle justement (non, elle, elle n'a pas bon dos!), c'est peut-être ma situation financière. Enfin bref, c'est peut-être un million de choses. Mais une petite déprime guette, ces jours-ci.

 

Et les copains, probablement pleins de bonnes intentions, qui cherchent à me trouver une petite déprime, ça n'aide pas non plus. "T'es sure, ça va? T'as une petite mine. Tu déprimes, hein, c'est ça?" "Nan mais déprime pas, elle est pas pourrie ta vie "(nan mais mec, quand je disais "ma vie elle est pourrie", c'était de l'ironie en réponse à ta vanne!)... 

 

C'est vrai que là, j'ai l'impression de pas voir le bout. C'est aussi vrai que ça ne fait pas très longtemps que je cherche du travail. Mais ça me semble bien compliqué tout ça. Je trouve que c'est pas juste qu'il y ait des secteurs qui embauchent si peu, si mal et qui ne permettent pas de vivre normalement décemment, ni même d'avoir une petit appart (sans parler des salaires qui ne sont évidemment pas à la hauteur des loyers de Paris, ni surtout des exigences des agences /proprio de cette-si-jolie-ville-que-tout-le-monde-nous-envie-bien-que-ça-me-dépasse)

 

M'enfin, il faut que je me secoue! (Vous pouvez, là, tout de suite, m'imaginer me secouer littéralement, assise sur mon lit. - Image absolument pas absurde!)

 

Aide-toi le ciel t'aidera, il paraît. (Le ciel aussi il a bon dos, non?)

On va voir le bon côté des choses (euh... euh... Le soleil brille aujourd'hui... Euh... Ma maman me prépare des bons petits plats, mais ça me fait prendre du poids. Euh, non, on zappe cette dernière partie, on se concentre sur les bons petits plats...). On va se reprendre en main, on va se bouger le fion. On va trouver un putain-de-job-qui-tue-sa-race-de-sa-mère (passez-moi l'expression) et on va s'éclater! C'est décidé, c'est fait!

 

On va pas non plus se laisser abattre, non!

 

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(et pis aussi, un jour, promis, j'arrêterai de me plaindre. Mais ça risque de quand même pas être demain la veille, hein, ne vous leurrez pas!)

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12 novembre 2011 6 12 /11 /novembre /2011 16:08

Entretien passé. Plutôt bien, je crois.

En attente de réponse.

Ils ont beaucoup parlé. Moi pas.

Mais je crois que c'est dans le bon sens. Ils m'ont plutôt présenté le poste et les différentes missions que réellement testée sur mes compétences ou motivation.

Et une petite phrase en fin d'entretien me laisse bon espoir.

Réponse courant de la semaine prochaine.

Je ne voudrais pas abuser de votre bonne volonté et tout ça, mais si vos doigts vous démangent jusque là, vous pouvez éventuellement encore les croiser, si vous voulez!

Advienne que pourra.

Je m'y vois déjà un peu. Mais ça, c'est pas toujours très bon signe.

Et en même temps, ça me fait peur. Et ça, je crois que c'est plutôt bon signe!

 

Sinon, encore raclette et tartiflette ce week-end.

A coup de 10 kilos par week-end comme ça, je ne vais plus passer les portes de ma maison, moi, cet hiver! 

Départ imminent en week-end, en famille.

Projet de départ en week-end avec les copains la semaine prochaine (précisément dans la ville où j'aurais peut-être - je touche du bois, pour reposer mes doigts - un travail!)

Je reviendrai. Je raconterai encore un peu ma vie. Mon peut-être futur plus ou moins proche.

 

Bon week-end à vous!

 

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  • : Chapeau melon et bottes de cuir
  • : "A journey of a thousand miles begins with a single step" (non, aucun rapport avec la choucroute) En plus d'un peu bloggeuse, je suis assistante de production. Projets en spectacle vivant, cinéma, audiovisuel, n'hésitez pas à me contacter!
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