Hier, avec mes copines, on a décidé d'occuper notre après-midi en allant voir un film.
Je viens donc vous parler, aujourd'hui, après ces semaines d'absence de Extrêmement fort et incroyablement près.
Ne vous fiez pas au titre, qui est assez peu attrayant. (Pour une fois que les Français font une traduction littérale du titre original, ils auraient en fait pu s'en passer!) On est d'accord, il est long, on s'emmêle tous les pinceaux en voulant le dire, on l'oublie, il ne sonne pas extrêmement bien. Tout ça, ok.
Mais, le film, lui, vaut bien le détour!
Alors bon, s'il est vrai qu'il peut paraître un peu long par moments, finalement, on passe un vrai bon moment.
On pleure un peu, on sourit pas mal. Parfois les personnages nous énervent, et parfois, ils nous attendrissent tellement!
Commençons par le début, l'histoire: Oskar Schell était très proche de son père Thomas qui encourageait sa curiosité et son ouverture d'esprit. Quand celui-ci meurt dans les attentats du 11 septembre, il laisse un grand vide. Un an après cette tragédie, le petit garçon de 9 ans trouve une clé. Il part alors à la recherche de la serrure dans la ville de New York. En chemin, il rencontrera un homme muet qui l'aidera dans sa quête.
Alors bien sûr, quand on touche au 11 septembre, on est toujours à la limite. Soit du mélodrame, soit du patriotisme, soit du racisme, soit de l'énervement. Bref, on est toujours à une limite.
Mais là, finalement, ce n'est pas le sujet principal. Oui, le père meurt dans le World Trade Center. Oui, on en parle, on en voit des images. Mais le film ne tourne pas autour de pourquoi et comment le 11 septembre.
Le film s'intéresse à ce petit garçon pas comme les autres, qui a peur de tout sauf de son père, et qui est encore plus paumé depuis la mort de celui-ci. Le film parle de comment cette mystérieuse clé va l'aider à faire son deuil, et va l'amener à surmonter ses peurs, à rencontrer des gens, à changer de vision sur le monde (et sur sa propre famille?)
L'une de mes amies n'a pas accroché parce qu'elle n'a pas réussi à aimer le personnage d'Oskar. Alors, soyez prévenus. Oskar, il est un peu énervant. Il est pas loin d'autiste. Il est un peu dans son monde. Il faut un peu penser comme lui pour avoir une chance à ses yeux. Il est particulier, et pas forcément toujours sympa.
Mais il est aussi paumé, et triste, et mignon, et finalement gentil. Moi, j'aime ce genre de personnage un peu en dehors du monde, donc je l'ai aimé presque avant de l'avoir vu.
Sinon, à mes yeux donc, les personnages sont attachants et parfois marrants. le réalisateur brosse une série de portraits de New-yorkais, plus ou moins touchés par l'histoire d'Oskar, plus ou moins touchés par le 11 septembre, et tous plus ou moins marqués par la vie.
Il y a un côté Michel Gondry, dans cet univers de jeu de piste et de bricolage.
Et il y a de l'espoir derrière ces larmes au bord des yeux.
Parce que finalement, on ne sort pas de la salle triste et se lamentant. On sort plutôt souriant et ayant envie de parcourir le monde!
Ce n'est pas le film le plus joyeux du monde, mais c'est un film qui mérite largement (pour ne pas dire extrêmement et incroyablement) d'être vu!!
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